A Dol-de-Bretagne, l’ultra-droite se dégonfle
L’ultra-droite et Reconquête tentent, depuis plusieurs mois, de semer le désordre à Dol-de-Bretagne autour d’un centre d’accueil de mineur isolé. Cependant, la « méthode Callac » ne semble plus fonctionner, en témoigne la réaction des élus et de la société civile.
En ce 24 février, l’ultra-droite et le parti Reconquête ont tenté un coup médiatique à Dol-de-Bretagne. Dans l’ancien archevêché de Bretagne, un centre d’accueil pour mineurs isolé doit voir le jour dans l’ancienne auberge de jeunesse qui a été rachetée par le département.
De quoi provoquer l’ire des militants locaux Reconquête qui semblent bien à la peine pour exister avant les Européennes. Le 24 février, ils avaient donc décidé de faire une manifestation et de déployer une banderole. Une initiative qui n’a guère mobilisé. Ils étaient tout au plus une quarantaine, selon nos confrères du Pays malouin.
Dont une quinzaine de nervis de l’Oriflamme, la dernière déclinaison locale de l’ultra-droite à Rennes. Un groupuscule qui s’est fait connaître pour avoir attaqué un spectacle de drag queen dans une médiathèque… Leur chef a d’ailleurs été condamné à de la prison ferme pour cette action.
Après une petite prise de parole durant laquelle la responsable locale de Reconquête a dénoncé un projet qui menacerait rien de moins que « notre civilisation judéo-chrétienne » et un échange tonique avec le maire de Dol venu leur demander de s’en aller, les militants nationalistes ont été reconduit par les gendarmes jusqu’à la gare….
Environ 250 personnes ont participé à la contre manifestation contre l’extrême droite devant le futur centre d’accueil.
La « méthode Callac » ne fonctionne plus ?
Prévenus par les élus, notamment le maire divers droite, une contre manifestation, organisée en quelques heures, a réuni 250 personnes à l’appel de plusieurs organisations syndicales et politiques. Une mobilisation forte pour répondre du tac au tac à l’extrême droite. Une manifestante doloise confie : « C’était un rassemblement humaniste pour répondre à ces gens qui ne vivent même pas ici et qui viennent nous imposer leurs idées extrêmes. Or de question qu’ils reproduisent ce qu’ils ont fait à Callac ou à Saint-Brévin. »
De fait, à l’automne 2022, l’ultra-droite à coups de fausses informations, de pressions et de menaces, avait poussé le maire de Callac à renoncer à un projet d’accueil de réfugiés. Quelques mois plus tard, l’ultra droite s’était également mobilisé contre un Cada à Saint-Brévin en Loire-Atlantique, mais cette fois, les élus étaient restés fermes.
La « méthode Callac » de l’extrême droite semble moins fonctionner à Dol-de-Bretagne. Il est vrai que les élus comme la société civile connaissent désormais les méthodes de ces mouvements. Sans compter une baisse de motivation et des problèmes internes dans ces mouvements. A Callac, Reconquête s’était ainsi appuyé sur un noyau de groupuscules virulents et sur une partie de la fachosphère.
Il est notable que les sites d’ultra-droite, Risposte laïque ou Résistance républicaine n’appelait même pas à manifester à Dol. Il est vrai que « l’animateur » de Riposte laïque semble avoir eu récemment des petits ennuis avec la justice. Il est vrai que le site avait relayé des menaces de mort contre un juge, ce qui n’était pas une bonne idée… Il se serait mis, depuis, en sommeil.
A Dol-de-Bretagne, on ne retrouvait pas non plus des militants d’extrême-droite, comme Bernard Germain, ancien candidat de Reconquête sur Lannion-Paimpol (3% des voix en 2022), qui semble avoir été écarté du parti depuis, suite à quelques outrances. Son site « Partout Callac », ressemble plus à une coquille vide.
Prise de parole du maire de Dol qui est favorable au projet de centre d’accueil de mineurs isolés, porté par le Département.
Petite victoire des Bretons des cîmes contre les Français de souche pourrissante !