L’avis de la chambre régionale des comptes sur les finances de Locmiquélic
La chambre régionale des comptes de Bretagne a rendu un avis sur les finances de la commune de Locmiquélic, un territoire vieillissant et confronté à une forte pression immobilière comme l’ensemble du littoral vannetais. Résultat, des finances en tension, comme nombre de communes bretonnes confrontées à l’explosion des résidences secondaires et à l’afflux de retraités ayant le pouvoir d’achat suffisant pour s’installer sur les côtes, au détriment des jeunes ménages bretons…
Selon la Chambre :
« Les finances de la commune sont contraintes. Les ressources de fonctionnement sont peu dynamiques à l’exception des droits de mutation sur les ventes immobilières, qui sont néanmoins exposés aux aléas du marché de l’immobilier. Les dépenses de fonctionnement sont maîtrisées mais rigides du fait du poids des charges de personnel, sans pour autant que la commune apparaisse suradministrée. Elle dispose donc de peu de marges de manœuvre pour améliorer ses performances financières et dégager davantage de ressources pour investir. Elle doit dès lors financer ses investissements principalement par l’emprunt, et de façon mesurée, pour les adapter à sa capacité à rembourser une dette déjà élevée.
« Depuis 2015, la commune de Locmiquélic a engagé la réhabilitation de ses bâtiments communaux et construit une chaufferie à bois et un réseau de chaleur pour alimenter ces équipements. D’ici à 2026, elle devra faire face à d’autres besoins d’investissement sur son patrimoine.
« Or, la chambre estime que la commune ne présentera qu’une capacité d’investissement réduite sur la période 2021-2026 car le cycle d’investissement des années 2014 à 2020 a tendu sa situation financière. Ses faibles marges de manœuvre en fonctionnement et le poids de sa dette devraient limiter le financement propre disponible dégagé. La commune ne souhaitant pas emprunter davantage pour ne pas compromettre ses équilibres financiers déjà fragiles, le programme d’investissement de 5,5 M€, présenté début 2021 au conseil municipal, n’apparaît pas adapté à ses capacités financières.
« Il appartiendra donc au conseil municipal de prioriser les projets à réaliser. Dans le même temps, pour dégager des marges de manœuvre en fonctionnement, la commune gagnerait à développer ses coopérations avec les communes voisines de Riantec et Port-Louis, par exemple en mutualisant ses services techniques et en réglant la prise en charge des frais de scolarité des enfants non-résidents. »
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