Le préfet du Finistère répond à Eric Zemmour

La venue de Eric Zemmour, à Brest, le samedi 17 juin, a été mouvementée. Un cortège de contre-manifestants s’est rendu devant l’hôtel Océania où le polémiste d’extrême droite dédicaçait son ouvrage. Deux partisans d’Eric Zemmour ont été blessés. Une vitrine a également été cassée. Suite à ces incidents, Eric Zemmour a annoncé à Valeurs Actuelles qu’il allait porter plainte contre la CGT et . Il envisagerait aussi d’engager une procédure contre l’Etat et le préfet du Finistère, Philippe Mahé, qu’il accuse d’inaction. Selon Zemmour, il « n’a pas fait ce qu’il fallait » et qu’il « s’est montré incapable de (nous) protéger, soit par incompétence, soit par hostilité ».

La réponse du préfet n’a pas tardé. Voici son communiqué :

« En raison des potentiels troubles à l’ordre public, le ministre de l’Intérieur avait alloué à la préfecture du Finistère un escadron de gendarmes mobiles.
A aucun moment la sécurité personnelle de Monsieur Zemmour n’a été menacée. Pour preuve, de son arrivée en gare de Brest à 12H50 jusqu’à son départ à 18H45 puis jusqu’à la sortie du département, et tout au long de la séance de dédicaces, aucun manifestant n’a pu l’approcher, même de façon éloignée.
Pour préparer ce déplacement, il avait été proposé le 14 juin, pour des raisons évidentes de sécurité, aux équipes de Monsieur Zemmour de changer le lieu de la séance de dédicaces dans un autre hôtel de Brest (de la même enseigne et du même standing). En effet, l’hôtel choisi ne permettait d’accueillir en simultané qu’une quarantaine de personnes, laissant toutes les autres en face à face direct avec les manifestants. L’équipe de sécurité de M. Zemmour a validé le principe en milieu de semaine, avant d’indiquer aux services de la préfecture le vendredi 16 juin que M. Zemmour avait mis un veto à ce changement, malgré les mises en garde sur les risques encourus pour les sympathisants venus faire dédicacer son livre.
La stratégie globale mise en œuvre pour cet évènement a donc été de façon claire d’être en capacité d’intervenir immédiatement aux moindres affrontements, dégradations ou tentatives de pénétration à l’intérieur du lieu de la salle de dédicaces.

Samedi 17 juin, les différents manifestants (environ 250 dont 80 en formation black blocs) ont convergé devant l’entrée de l’hôtel à partir de 15 heures. Après une phase d’invectives et d’insultes réciproques, les manifestants les plus radicalisés se sont emparés de barrières et ont brisé la porte en verre d’entrée de l’hôtel, entraînant l’intervention immédiate des gendarmes mobiles et l’interpellation en flagrant délit des deux auteurs de ces dégradations. Un troisième individu auteur de violences contre les gendarmes mobiles a été interpellé peu après.

Les forces de sécurité se sont simultanément déployées autour de l’hôtel et dans les rues avoisinantes afin de tenir à distance les manifestants. C’est ainsi que les partisans de Monsieur Zemmour sont entrés et sortis librement et en sécurité du lieu de la dédicace et à aucun moment les manifestants n’ont pénétré dans l’hôtel.

Le professionnalisme des gendarmes mobiles et des policiers brestois a permis qu’à aucun moment la séance de dédicaces ne soit interrompue, à l’initiative de Monsieur Zemmour ou parce que la sécurité des personnes présentes aurait été menacée.

En outre les trois individus interpellés sont déférés au Parquet près du Tribunal judiciaire de Brest ce lundi 19 juin pour comparution immédiate. »

Pris pour cible par la Fachosphère

Depuis quelques jours, Philippe Mahé, préfet du Finistère, est la cible de la Fachosphère. Sur le site Riposte Laïque, un article mis en ligne le 18 juin, de « Paul Le Poulpe » a pour titre : « Brest : entre le préfet cas social, les alcoolos et les consanguins, Z en terre ennemie… » On peut y lire que « Quant au préfet, il est à l’image des habitants du coin, c’est un cassos de première. » Tout en nuances comme à l’accoutumée…